Une bibliographie descriptive

vendredi, 30 mai 1997 20:29

 Si l’on relève tous les titres attribués à Viret par les bibliographes, nous en obtenons plus de 180. Mais après vérifications, seuls 126 sont à retenir, donc les deux tiers à peine.

    A ces ouvrages il faut ajouter un certain nombre d’autres documents :

    - Les testaments (Deux testaments sont connus : celui de 1561, voir J. Ragueau, BSHPF XVI, pp. 317-321, Paris, 1867 ; et un autre probablement de 1571, en Béarnais, voir P. Raymond, BSHPF XIV, pp. 297-299, Paris, 1865).

    - La discipline (H. Meylan, ``Un texte inédit de Pierre Viret : Le règlement de 1570 sur la discipline``, RThPh 3/XI, Lausanne, 1961).

    - Les sermons (L’un est publié dans Ch. Schnetzler et alii, Pierre Viret d’après lui-même, pp. 182-208, Lausanne, 1911 ; et les autres dans H. Meylan, Quatre sermons français sur Esaïe 65, Lausanne, 1961).

    - Les actes des disputes et colloques auxquels Viret a participé (Citons principalement A. Piaget, Les Actes de la dispute de Lausanne, 1536, Neuchâtel, 1928).

    Quant aux quelques 60 titres mis de côté, ils sont à classer en deux catégories :

    - D’une part, il y a les ouvrages que Viret aurait écrit conjointement avec un autre auteur, par exemple Marcourt ou Farel. Il s’agit essentiellement d’ouvrages datant d’avant la Dispute de Lausanne de 1536. Ce type d’ouvrage fait partie de ceux dont la paternité de Viret est très discutée, ce sont souvent des ouvrages anonymes ou avec un pseudonyme. Nous devons aussi mettre dans cette première catégorie les ouvrages repris par d’autres auteurs à leur compte, on peut citer l’Epistola para consolar de Juan Pérez (1560), ou encore l’Académie Françoise de Pierre de La Primaudaye (1577), qui est un véritable plagiat.

    - Quant à la dernière catégorie, ce sont les ouvrages dont la paternité de Viret est simplement à rejeter (Le cas le plus frappant est celui de A Notable collection of divers and sondry places of the sacred sciptures (Londres : A. Scoloker - W. Seres, [1548]), [20] ff. , qui bien que la page de titre indique Viret comme auteur, n’est toutefois pas de lui mais de Pierre Robert Olivetan, il s’agit en fait d’une traduction assez fidèle de L’Instruction des enfants de 1533), ainsi que ceux qui n’ont jamais existé.

    Une suite de fiches signalétiques très détaillées est en cours de réalisation (Sur le modèle de R. Peter et J.-F. Gilmont, Bibliotheca calviniana, Genève, 1991). A ce jour, ce travail a permis de révéler l’existence de 15 éditions et 9 émissions qui avaient totalement échappé aux bibliographes. Mais aussi de rejeter définitivement 30 titres.

    Faisons encore une remarque sur la façon de citer les oeuvres de Viret. Dans la plupart des bibliographies récentes, les auteurs numérotent les livres (R. Peter et J.-F. Gilmont, Op. cit. ; S. Rawles et M. A. Screech, A New Rabelais Bibliography, Genève, 1987 ; B. Chambers, Bibliography of French Bibles, Genève, 1983). Nous proposons un système qui offrirait l’avantage de pouvoir insérer à tout moment une nouvelle édition, sans avoir à rajouter un indice devant un numéro, comme le font ces auteurs lors de la révision de leur bibliographie. Il est composé de l’année suivie d’une abréviation significative du titre. Si nécessaire, nous différencions entre parenthèses les différentes éditions parues une même année sous le même titre. C’est ce titre abrégé que nous utilisons systématiquement lorsque nous citons un ouvrage.